Courts dormeurs, voici ce qui vous guette On les envie de n’avoir besoin que de très peu de sommeil tout en pétant le feu pendant de longues journées. Ces petits dormeurs qui ne s’abandonnent aux bras de Morphée que de quatre à cinq heures par nuit ont beaucoup plus de temps pour profiter de la vie, les veinards! Mais sont-ils vraiment à l’abri de tous ces maux auxquels le manque de sommeil prédispose? Les véritables courts dormeurs, c’est-à-dire ceux qui sont dotés d’une génétique qui leur permet de bien récupérer après seulement quelques heures de sommeil, sont très peu nombreux. «Ils ne représentent qu’une infime partie des personnes qui se disent courts dormeurs», affirme Andrée-Ann Baril, postdoctorante en neurologie et épidémiologie du sommeil au Centre de recherche Douglas et à l’Université McGill. Des études ont en effet montré que certaines personnes qui fonctionnent très bien avec quatre à cinq heures de sommeil par nuit portent des mutations dans certains gènes. «La majorité des courts dormeurs ne sont toutefois pas comme ça. Souvent, ils dorment peu en raison de leurs habitudes de travail, par exemple», avance la chercheuse. «Ça ne veut toutefois pas dire qu’ils fonctionnent à leur plein potentiel et qu’ils ne sont pas à risque de souffrir de certaines maladies», prévient la chercheuse. On sait que la majorité des risques apparaissent quand on dort en moyenne six heures ou moins par nuit. On ne sait toutefois pas à partir de combien d’années de privation de sommeil ce risque commence à se manifester, précise-t-elle. De nombreuses études ont en effet montré que le manque chronique de sommeil augmente le risque de souffrir de diverses pathologies, telles que l’obésité, le diabète, l’hypertension, les maladies cardiaques, la dépression et la démence, dont la maladie d’Alzheimer. «Le nombre d’heures de sommeil optimal pour préserver sa santé est autour de sept heures par nuit pour la majorité des adultes», rappelle Nadia Gosselin, directrice scientifique du Centre d’études avancées en médecine du sommeil.